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Publié le:   | Dernière mise à jour : 8 février 2024

L'avocat qui surveille l'IRS (La Presse)

La défenseure nationale des contribuables, Nina Olson, a été interviewée dans le journal francophone La Presse. Ci-dessous se trouve un traduction de l'article original.

 

Par Vincent Brousseau-Pouliot

L'IRS a-t-il toujours raison ? Aux Etats-Unis, Nina Olson surveille de près l'Internal Revenue Service (IRS). Depuis 2001, l'ancien professeur universitaire de droit tributario et responsable d'un atelier de droit tributario destiné aux populations à faible revenu dirige le Taxpayer Advocate Service (TAS), un bureau de 1,900 250,000 employés au sein de l'IRS, qui aide à résoudre XNUMX XNUMX dossiers de contribuables par an, tout en faisant des recommandations à l'IRS et au Congrès.

Elle parle des deux présentations qu'elle a données à Québec la semaine dernière, devant la Fondation canadienne de tributarioité de Montréal et la Faculté de droit de l'Université Laval à Québec.

Q : Quel est le rôle du Service de défense des contribuables ?

R : Je défends les droits des contribuables au sein de l'IRS. Techniquement, je suis un employé de l'IRS, mais je suis nommé par le secrétaire au Trésor et je rends compte au Congrès. Le Congrès nous assigne quatre missions : aider les contribuables à résoudre leurs problèmes, identifier les domaines où les contribuables rencontrent le plus de problèmes avec l'IRS, proposer des changements administratifs au sein de l'IRS afin de résoudre ces problèmes, et proposer des changements législatifs. Nous formulons nos recommandations dans nos deux rapports annuels adressés au Congrès et nous devons identifier les 20 questions les plus urgentes dans notre rapport de décembre. […] Sur des millions de dossiers de contribuables, nous aidons à en résoudre 250,000 XNUMX par an. […] Nous ne sommes pas une solution alternative aux voies habituelles de recours contre un avis d'imposition, mais nous sommes là pour les dossiers soulevant des enjeux majeurs pour le contribuable.

Q : Quelle est la perception des Américains à l'égard de l'IRS ?

R : Aux États-Unis, l'attitude des gens à l'égard des impôts remonte au Tea Party (en 1773). Ils détestent les impôts. Il n’y a pas de plus grand pouvoir que de prendre votre argent et de le [distribuer] pour le bien public. Le gouvernement est-il trop petit ou trop grand ? Les gens se méfient du fisc et des impôts. Ils ne considèrent pas nécessairement l’IRS comme une agence gouvernementale dont le but est de collecter de l’argent pour le bien public.

Q : L’IRS a parfois une mauvaise réputation. Est-ce justifié ?

R : L'IRS est composé de personnes extrêmement dévouées à sa mission, qui consiste essentiellement à collecter l'argent des contribuables. D'un point de vue administratif, certains contribuables se sentent parfois coupables et personne n'aime être jugé par quelqu'un d'autre. La plupart des contribuables souhaitent se conformer aux lois tributarios, mais parfois, lorsqu'ils se sentent jugés, ils peuvent avoir une mauvaise réaction et ne plus communiquer d'informations. Dans un système d'autocotisation comme le nôtre, donnez-moi deux ou trois heures et je pourrais trouver quelque chose à corriger dans chaque déclaration de revenus. La loi est si complexe que les contribuables ne savent souvent pas de quoi on leur reproche. […] Une solution que l'on voit de plus en plus souvent : les avis soft. L'IRS vous informe qu'il dispose de l'information en question, qu'il comprend que vous avez commis une erreur, mais qu'il ne faut pas la refaire.

Q : Quels changements devraient être mis en œuvre au sein de l’IRS ?

R : L’IRS a clairement besoin de budgets plus importants. Les budgets d'assistance aux contribuables, de contrôle des dossiers et de création de comptes fiscaux électroniques ont été réduits. Les États-Unis sont le seul grand pays bien développé qui ne propose pas de comptes fiscaux électroniques à ses contribuables. Nous souhaitons également utiliser la Charte des droits du contribuable adoptée en 2014 comme référence pour toutes les actions de l'IRS.

Q : Comment comparez-vous le Service de défense des contribuables au Bureau de l'ombudsman des contribuables créé au Canada en 2008 ?

R : Nous avons travaillé avec l'Agence du revenu du Canada pour créer son Bureau de l'Ombudsman. Ils sont venus examiner le fonctionnement de notre bureau. En même temps, il n'est pas juste de faire cette comparaison, car notre bureau a été créé dans les années 1970 (en 1979) et s'est développé et s'est développé au fil des années, sur la base des mandats supplémentaires qui nous ont été confiés par le Congrès américain. Chaque mandat est spécifique à la culture du pays concerné.

Attention : l'interview a été condensée.

« Dans un système d'autocotisation comme le nôtre, donnez-moi deux ou trois heures, et je pourrais trouver quelque chose à corriger dans chaque déclaration de revenus » – Nina Olson, directrice du Taxpayer Advocate Service.

Le Service de défense des contribuables en chiffres :

75 : Nombre de bureaux TAS à travers les États-Unis. Il doit y avoir au moins un bureau dans chacun des 50 États américains.

1,900 XNUMX : Nombre d'employés de TAS

250,000 XNUMX : Nombre moyen de dossiers de contribuables résolus par TAS chaque année

Légende photo : (PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE)– Ancienne professeure universitaire en droit tributario et responsable d'un atelier de droit tributario destiné à la population à faible revenu, Nina Olson dirige le Service de défense des contribuables depuis 2001.

Lire l'article sur La Presse (français) : L'avocat qui a le tributario américain à l'œil